Pourquoi le diagnostic immobilier est-il important ?
Le dossier de diagnostic technique (DDT) est obligatoire depuis 2006. Ce document retrace les résultats d’une série d’études ayant pour objectif d’établir un bilan global de l’état d’un bien avant sa mise en vente. Au fil des années, le nombre d’études à réaliser a sensiblement augmenté, en même temps que le DDT concerne de plus en plus de biens. Les études portent ainsi sur l’installation électrique, le gaz, le diagnostic de performance énergétique (DPE), le plomb, l’amiante ou encore les termites. A quoi servent toutes ces évaluations ? Eléments de réponse.
Le diagnostic est plus qu’un simple dossier technique
La principale finalité des différentes évaluations qui composent le DDT, c’est bien la sécurisation d’une transaction immobilière. Cette opération comporte, par nature, des risques, autant pour le vendeur que pour l’acquéreur. Le principal risque est financier : le schéma classique, pour l’achat d’un bien immobilier, consiste à souscrire un crédit immobilier. Par ailleurs, il faut prendre en considération les risques relatifs à l’état du logement en vente. En clair, le dossier de diagnostic technique est un outil pour mettre au jour l’état du bien immobilier, ce qui explique la profusion d’évaluations qui doivent être réalisées en amont de toute transaction. Le diagnostiqueur se penche ainsi sur :
- L’installation électrique
- Le diagnostic amiante
- Le diagnostic plomb
- Le diagnostic termite
- L’état des risques naturels, miniers et technologiques.
L’entrée en vigueur, en 1997, de la loi Carrez a rendu obligatoires ces différents diagnostics immobiliers, avec l’idée de mieux assurer la vente ou la location d’un bien immobilier. Ainsi le texte oblige-t-il tout propriétaire souhaitant vendre ou louer son logement à constituer le fameux DDT. La réalisation des différentes études composant ce dossier, par une société spécialisée comme Allodiagnostic, est censé protéger la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement. Précisons tout de même que si l’acquéreur ou le locataire potentiel a le droit de connaître, dans les moindres détails, l’état du logement, il n’appartient pas au propriétaire de réaliser les éventuels travaux de rénovation qui en découleraient. A partir du moment où les résultats des diagnostics immobiliers sont communiqués à l’acquéreur ou au locataire, on peut dire que le propriétaire a respecté l’une de ses obligations légales.
Le coût des diagnostics immobiliers
Cela dépend beaucoup en réalité de la surface du bien immobilier à évaluer. L’emplacement du logement influe également sur le coût – les tarifs les plus élevés sont évidemment ceux des grandes métropoles comme Paris, Lyon ou Nantes.
Pour vous donner un ordre d’idée, nous avons recensé les tarifs moyens pratiqués en France. Il s’agit d’intervalles de prix constatés pour les différents diagnostics immobiliers :
- Diagnostic amiante : de 80 à 135 €
- Diagnostic plomb : de 115 à 225 €
- Diagnostic gaz : de 100 à 135 € – la surface du logement n’a aucune incidence sur ce tarif en particulier
- Diagnostic installation électrique : entre 60 et 125 €
- Diagnostic de performance énergétique (DPE) : entre 60 et 125 €
- Tarif loi Carrez : entre 70 et 115 €
L’importance particulière du diagnostic de performance énergétique
Le résultat du diagnostic de performance énergétique est, dans la pratique, un critère décisif pour l’acquéreur. Mais d’abord, en quoi le DPE consiste-t-il ?
Il s’agit en fait d’un ensemble de mesures ayant pour but de porter à la connaissance du propriétaire et du locataire la consommation énergétique d’un logement ou d’un bâtiment tertiaire. Les données portent sur le chauffage et le refroidissement du bien, mais également sur sa production d’eau chaude.
En revanche, la consommation liée à l’éclairage, à la ventilation ou aux appareils électroménagers ne fait pas partie du DPE. Dans la pratique, les résultats du diagnostic de performance énergétique apportent des précisions, autant au propriétaire qu’au locataire ou acquéreur potentiel, sur la consommation du logement en électricité et en gaz naturel, ce qui permet d’évaluer les factures énergétiques, notamment pour l’hiver. Les bâtiments ou logements mal isolés, entre autres, ont un DPE « mauvais » étant donné qu’ils sont énergivores.
Le résultat du DPE est affiché sur une étiquette énergétique, symbolisée par des flèches de couleur allant du vert au rouge. Cette étiquette a pour but d’informer le propriétaire sur les travaux à entreprendre, pour une meilleure performance énergétique.
Comme évoqué en introduction, les diagnostics immobiliers en général ont augmenté en nombre au fil des années. Mais surtout, ils sont devenus de plus en plus fiables, obligeant au passage les diagnostiqueurs à s’adapter et à se mettre au jour des nouvelles normes. En ce qui concerne le DPE, il est devenu bien plus précis depuis le 1er mai 2013, grâce à l’amélioration de la méthode de calcul. Le diagnostic est en outre devenu plus détaillé dans sa présentation.
Enfin, avec la montée du sujet climatique dans la société, le diagnostic de performance énergétique figure désormais parmi les premiers arguments de vente d’un bien immobilier. Les acheteurs sont en effet nombreux à privilégier les logements avec un bon DPE, pas seulement pour économiser sur leurs factures énergétiques, mais surtout parce qu’ils souhaitent vivre dans des maisons ou appartements qui soient en phase avec les impératifs de la transition énergétique.